« This is my past ... »

FLASH BACK

JOHN _ « C’était une nuit glacée. Il était environ trois heures du matin lorsque je rentrais à mon domicile. Je m’étais rendue à une soirée terriblement arrosée entre amis. Nous avions fait la tournée des bars et j’avais même dansé toute la nuit. Je ne sais pas danser, mais cette nuit là, l’ambiance était si agréable que je n’avais pu m’empêcher de faire la fête toute la nuit. Je n’avais pas vu l’heure passer. Je n’aimais pas beaucoup que ma fille Krystal sache que je faisais la fête, j’étais relativement pudique de ce côté-là. J’avais donc décidé de m’amuser un soir ou elle dormait chez une amie Je m’étais donc lâché sans avoir à culpabilisé. Lorsque je regardais l’heure, l’écran indiquait déjà deux heures quarante-cinq. Il était temps pour moi de m’en aller retrouver ma chère et tendre Lynn qui devait sans aucun doute s’être abandonnée aux bras de morphée. Nous avions une confiance totale l’un envers l’autre, elle n’était absolument pas possessive ni jalouse. Notre amour était bien trop fort pour que nous nous handicapions avec ce genre de doutes inutiles. Lorsque je suis rentré dans l’appartement, je pris soin de ne pas faire le moindre bruit. J’avais bien l’attention de ne pas la réveiller. C’était un véritable bonheur d’observer son visage détendu lorsqu’elle dormait à point fermé. Je m’imaginais déjà à ses côtés. Je montais les marches une par une, sur la pointe de mes pieds. Impatient de m’allonger auprès d’elle. Lorsque je traversai le salon, pour me rendre jusqu’à ma chambre, je cru que mon cœur allait s’arrêter de battre. Je vis ma vie défilé, les souvenirs s’aligné les uns aux autres devant moi. J’étais incapable de comprendre ce qui était entrain de se passer. Je refusais tout simplement d’y croire. Je m’approchais doucement du canapé. Le corps de ma femme se trouvait à terre. Elle était allongée sur le dos, un bras étendu le long de son corps. L’autre bras se trouvait sur sa poitrine. J’abaissais mon regard et constatais que ses vêtements étaient déchirés. Sa poitrine était dénudée et sa longue jupe moulante semblait avoir été arrachée. Son genou droit était complètement retourné, brisé. Fracture ouverte. Je tombais à genoux à ses côtés. Je plongeai mon regard dans le sien. Il était sans vie. Pourtant, on pouvait deviner à la frayeur de son regard que la dernière chose qu’elle avait pu voir de son vivant avait été terrifiant, insupportable. Son cou était rempli d’ecchymoses. On pouvait deviner à la crispation de sa nuque qu’elle avait été étranglée. De toute façon, il y avait tellement de marques violettes sur son cou, qu’il n’aurait pas pu s’agir d’autre chose. Du sang avait coulé le long de sa lèvre. Je supposais qu’elle s’était mordue violemment pendant son agression. Je fermais les yeux et me remémorai son sourire radieux, sa joie de vivre, la manière qu’elle avait de me séduire rien qu’en me taquinant. Je mordis à mon tour ma joue intérieur tant je ressentis de la haine à l’égard de la personne qui avait pu lui faire subir ça. Lorsque je sentis le goût du sang dans ma bouche, je réalisai enfin ce qu’il se passait réellement. Je poussai un cri empli de haine. Je ne savais pas encore que cela avait réveillé ma voisine. Je serrais le poing le plus fort que je pouvais, au point de laisser quatre marques d’ongles dans la pomme de ma main. Je frappais le sol avec une haine intense, réelle. Je frappais encore et encore, j’étais à genou et peu à peu, des marques de mon poing s’enfonçaient sur le parquet. Je sentais mes phalanges se briser mais cela ne m’arrêtait pas, je continuais à me fracturer les os, plus je ressentais de la douleur et plus je continuais. De toute façon, aucune douleur ne pouvait être plus insupportable que celle que je ressentais à la vue de ma femme défunte. Je me sentais tellement coupable de l’avoir laissée seule pendant que je m’amusais à me bourrer la gueule au bar. Je me détestais. Bientôt, ma voisine accouru jusqu’à moi. Elle avait entendu mes hurlements incessants et les bruits de chocs après être entrer dans la maison. Elle se jeta sur moi et me serra avec une force sans pareil dans ses bras. Je posais mon visage sur sa poitrine, me laissais tomber sur elle, la laissant s’occuper de moi. Je pleurais toutes les larmes de mon corps et je la suppliais de mettre fin à ma vie, fin à ce calver que j’étais entrain de vivre. Bientôt, son mari la rejoint. En voyant la scène d’horreur, il se jeta sur le téléphone et appela la police. Je fus interrogé pendant des heures et des heures. J’étais suspect numéro un. »

FIN DU FLASH BACK

Je suis née à Columbia, en Caroline du Sud. J’y ai grandit auprès de mes deux parents. Je suis fils unique et je possédais un adorable Labrador blanc. Lucky. J’étais un enfant tout ce qu’il y a de plus normal, d’ailleurs, ma vie étais elle aussi parfaitement normal. Mes premières années d’école se déroulèrent sans le moindre souci, j’entrais dans la norme, j’étais simplement un petit peu turbulent et possessif. Mon entrée au collège fut un événement que je ne suis pas près d’oublier. C’est à cette période que je rencontrai Lynn. Nous étions meilleurs amis. Nous faisions les quatre cent coups ensemble. C’est à la fin du collège que nous décidions de nous mettre ensemble. Nos chemin se serait sans doute séparé si nous ne l’avions pas fais. Finalement, nous poursuivions nos études dans le même lycée. Nous étions deux inséparables. D’ailleurs, nous étions toujours que tous les deux. Nous n’avions besoin de personne d’autre pour être heureux. Lorsque j’eus dix-huit ans, et elle seulement dix-sept, elle m’annonçait une nouvelle fabuleuse, quoique perturbante. J’allais être père, elle allait mettre au monde une petite fille. A sa naissance, nous décidions de l’appeler Krystal. C’est simple, c’était notre petit bijou.

Plus les jours passaient et plus elle s’embellissait. Elle possédait de sublimes boucles châtains et avait les cheveux mi long. C’était une véritable princesse. Du haut de ses 7 ans, elle en faisait déjà craquer plus d’un. J’étais tellement protecteur avec elle, je voulais qu’il ne lui arrive rien. Probablement ais-je délaisser ma femme en souhaitant tant protéger Krystal, j’aurais du me douter qu’elle n’était pas la seule que je devais protéger…

Après la mort de Lynn, j’élevais seul ma fille Krystal. A cette époque, j’étais barman dans un pub du coin. Je ne suis pas resté longtemps dans cette ville. J’ai lâché mon job pour effectuer mes recherches sur l’assassin de ma femme. Une fois que je fus sur une piste, j’emménageai avec ma fille à Chicago, ville ou mon suspect habitait. 5 ans passèrent avant que je ne rencontre Maureen. Elle avait une situation aisée et elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à Lynn. C’était perturbant. Je la séduisis et bientôt, je fus persuadé qu’elle m’aimait. Après un an de relation, je l’épousais. Elle prend tellement soin de Krystall, elles s’aiment énormément. Maintenant que je sais ma fille en sécurité et ne manquant de rien à ses côtés, je peux m’en éloigner pour continuer mes recherches. Krystal ne sait rien de la mort de sa mère, elle pense encore aujourd’hui que cette dernière est décédée d’un cancer. Je veux préserver son innocence. Je ne la sens pas capable de supporter la vérité.

Je me nomme John Apollon Berkeley et je suis un futur assassin.