« This is my past ... »

Une mère un père, deux sœurs un frère, une grande maison, beaucoup d’argent mais aussi de faux amis. Des cadeaux, des bonnes notes, la beauté, le charme une vie de rêve ouais c’est ce qu’on dit et pourtant…
Papa trompe maman avec la secrétaire, maman boit un peu trop de vin en cachette et commence à oublier ces priorités. Papa travaille beaucoup trop ou peut être pas, c’est certainement la faute à la secrétaire, c’est ce que dis maman à ces copines. La famille on la connais pas, je ne sais pas trop pourquoi mais je n’ai pas le droit de voir tata ni ma cousine.
C’est tout ce que j’ai retenu de mon enfance c’est vers 15ans que ça commence à se compliquer et devenir intéressant.

Il parait que j’avais de mauvaises fréquentations, que je me laissais influencer et que je tombais bien bas. C’était les paroles de ma sœur, il parait que c’est toujours la faute des autres mais pourtant les décisions je les ai prises moi-même. J’ai choisis de m’amuser, j’ai choisis de me vider l’esprit, j’ai choisis de fumer, j’ai choisis d’aller bien plus loin.
Las de me retrouver le grand frère stable et exemplaire dans une famille ou l’hypocrisie des apparences rêgnaient en maitre. Avec le temps je devenais bagarreur, je séchais les cours parce que j’étais bien trop occupé à draguer les minettes, mais la plupart du temps j’étais trop défoncé pour me lever. Les nuits étaient courtes et les journées un combat permanent. Je passais mon temps a fuir mes parents, mes sœurs et mon frères, chercher une dose de plus et charmer de nouvelles filles.

FLASHBACK PART1.
-Cam’ bouges toi on t’attends !
Je m’écartais de Maddi’ pour me tourner vers Mike, il avait son petit sourire en coin qui me disait qu’il préparait un truc. Il m’entrainait toujours dans des mauvais plans mais l’adrénaline qu’il me procurait était si intense que j’en étais devenu accro. Je déposais un doux baiser sur les lèvres de la jolie blonde avant de lui murmurer une phrase à l’oreille. Je la laissais en plan pour filer avec Mike. Le jeune homme posa sa main sur mon épaule.
-tu sais que Jake nous cause des problèmes mec ! Il menace de tous nous balancer, il faudrait que tu lui fasse comprendre qu’on joue pas avec nous.
-et pourquoi moi ?
Repondis je sourcils froncés, en croisant les bras.
-Ecoutes si t’as pas les couilles…
Je posais mon index sur sa bouche pour lui faire signe de se taire. Si il y avait bien une chose que je ne supportais pas c’est qu’on prétende que je suis une mauviette. Mon regard s’assombrit, le visage fermé je répondis d’une voix glaciale.
-files moi son adresse je vais nous débarasser de ce type en moins de temps qu’il en faudra pour dire ouf.

FLASHBACK PART2.
Le regard sombre comme vidé de toute émotion, les doigts crispés autour du cou de jake je me tenais à califourchon sur son corps en mouvement. Il se débattait, me suppliait d’arrêter avec le peu d’air qu’il lui restait. D’un mouvement sec je cognais brutalement sa tête contre le parquet en chêne tandis qu’un sourire sadique étirais mes lèvres. *Achèves le. Vas y !* Cette douce mélodie passait en boucle dans ma tête depuis prêt de cinq minutes. Jake tenta de se dégager alors je sortis mon couteau de ma poche. La lame froide et lisse entailla sa chair à plusieurs reprises, le liquide carmin glissait sur mes gants noirs et l’odeur du sang, une odeur de fer me chatouillait les narines. Mon cœur s’accélerait comme pris par un vertige d’amour, mes yeux pétillaient tandis que je plantais avec force mon couteau sur l’ensemble de son torse. Le rouge semblait envahir la pièce de sa puissance, la respiration haletante de Jake ne dura que peu de temps, son regard horrifié et son visage tordu par la douleur m’extirpaient le plus grand des sourires. Son corps raide devint complètement inanimé. Un soupire de soulagement s’échappa de mes lèvres à demi ouvertes. Je levais mes mains ensanglantées jusqu'à mon visage, admirant et humectant le liquide carmin si délicieux. Mon corps semblait avoir résisté aux assauts violents de la passion, j’avais l’impression de flotter dans les airs. J’étais tout simplement bien….

…J’avais 19 ans et je goutais au sang….

FLASHBACK END.

Heureusement pour moi j’ai bien camouflé l’affaire, sans encombre je me suis débarrassé de toutes les preuves. Ce n’est pas pour autant que j’ai eu peur, ni regretté mon geste, ça c’était juste l’entrée avant le plat de résistance. Evidemment avec toutes mes conneries je ne pouvais pas m’en sortir indemne, il fallait bien que ça me retombe dessus un jour ou l’autre. Une sœur un peu trop curieuse, un frère un peu trop bavard et voila que les parents commence à sérieusement me faire monter la moutarde au nez. J’en avais plus qu’assez de tout ça. Pour ne pas arranger mon cas, mes pulsions violentes et cette voix dans ma tête ne daignaient pas me laisser en paix. Visiblement tout était contre moi et j’étais sur le point de craquer. C’est après une violente dispute avec ma sœur que mon père décida d’intervenir. J’en profitais donc pour lui balancer ces quatre vérités et me barrer de cette maison d’hypocrites prêchant la bonne paroles alors qu’ils étaient tous pleins de vices.
A 20 ans je me retrouvais seul, livré à moi même.

J’ai donc quitté la ville puis l’état, je commençais alors un périple de quatre longues années en solitaire. Si je voulais avoir suffisamment d’argent pour me nourrir, voyager et me loger je devais trouver un moyen utile et efficace, mais malheureusement pour moi pas légal. C’est ainsi que je plongeais dans une spirale infernal, trafique d’armes, drogue j’ai même reçu de grosses sommes pour liquider des gens. Le fait d’être seul n’arrangea en rien mon état psychologique, je me parlais souvent à moi-même, tout du moins à cette voix amer et autoritaire qui voulait sans cesse m’indiquer la marche à suivre. J’étais devenu une sorte d’animal sauvage sans conscience. Un jour lorsque je me promenais dans la rue je remarquais une famille assise à la terrasse d’un café, ils avaient l’air heureux ensemble, la nostalgie s’empara de moi. Je décidais de rentrer chez moi.



FLASHBACK.

Voila Presque vingt minutes que j’étais assis dans la voiture, j’écrasais ma sixième clope dans le cendrier en soupirant. Je tentais de me donner le courage de rentrer chez moi. Des phares attiraient mon attention. Je tournais la tête en direction de la voiture qui venait de s’arrêter devant le grand portail. Sourcils froncés j’observais avec dégout la scène qui se déroulait alors sous mes yeux. Joddy était dans la voiture avec un mec, ma plus jeune sœur, ma préférée la seule qui n’avais pas été atteinte par le vice était en train de grimper sur son mec de manière très équivoque. Un gout amer me monta aux lèvres tandis que les larmes me montaient aux yeux. Comment avait elle pu me faire ça, ma Joddy mon ange était devenue une salope ! Je la regardais descendre de la voiture réajustant son top et sa jupe froissée. Une fois que la voiture de son mec démarra je descendait de la mienne après avoir mis mon 9mm et son embout silencieux dans ma ceinture de jean.
« Ils ont tous pêché Cameron, bute les tous, ces enculés ont détruit ta vie allez Cameron vas y, nettoie la terre de ces pêcheurs ! »
La voix était grave et autoritaire, les poings serrés j’avançais tel un robot vers le portail. J’entrais derrière Joddy qui eut un sursaut avant de me sauter dans les bras en pleurant.
-Cam’ si tu savais comme tu m’a manqué !
Je serrais Joddy dans mes bras respirant son parfum sucré. Mon petit ange était sale je devais purifier son âme. Je plaçais mon arme derrière sa tête et appuyais sur la détente. Je laissais retomber le corps sans vie de Joddy dans l’allée de la maison avant de dire d’une voix morne.
- luxure mon ange repose en paix !
Tel un automate j’entrais dans la maison et montait les escaliers, rien n’avais changé ma mère était dans sa chambre à picoller, elle se retourna vers moi les yeux brillant avant de me sauter dans les bras. Même scène, elle n’attendais plus que d’être soulagée de ces mots. Je tirais dans on cœur cette fois ci.
- La colère maman, tu aurais du t’en débarasser il y a bien des années.
Il me restais encore trois péchés à laver dans cette maison. Mon père n’était pas rentré mais j’étais certain qu’il m’offrirait un bon final. Je me dirigeais lentement dans la chambre de Jane, ma très chère curieuse c’étais un peu sa faute qi j’avais quitté la maison, je tenais donc à la remercier. Lorsque j’ouvris la porte de sa chambre elle se tenait immobile, son visage figé par la peur, j’avais du sang sur le visage. Je n’attendais pas d’accollade il était trop tard pour ça. Je visais la tête affichant un sourire en coin.
- orgueil Jane orgueil, la ou tu vas tu seras plus humble.
Je quittais la pièce pour me diriger vers la chambre de mon frère. Celui-ci ne m’entendit même pas entrer, il regardait un film sur son ordinateur, le casque sur les oreilles. L’exitation monta, un sourire fendit mon visage tandis que j’approchais lentement de ma proie avec une démarche féline. Il ne se retourna pas lorsque je pointais mon arme sur sa tête. J’allais prendre un malin plaisir à tuer ce jaloux qui n’avais cessé de balancer mes fautes aux parents. Je tirais sans plus attendre.
- L’envie c’est mal mon pauvre Chris !
Un petit rire s’échappa de mes lèvres à demi ouvertes. Je contemplais son corps sans vie et le sang qui avait moucheté le mur de sa couleur écarlate. Je restais une dizaine de minutes à regarder la scène puis descendit en bas pour attendre le dernier. Mon père. Appuyé contre le mur du hall d’entrée je patientais une vingtaine de minutes avant qu’il ne daigne pointer le bout de son nez. C’est qu’il avait du s’amuser avec sa secrétaire ce soir ! Lorsque je vis son regard angoissé et son visage figé par la peur je m’empressais de tirer.
- Voila papa ! Tu as vu ou la gourmandise nous à tous mené! Je garde la paresse et l’avarice pour moi, après tout je l’ai bien mérité ! Adieu …
C’est d’un pas lent que je quittais la maison le cœur léger, soulagé de tous mes maux. Une nouvelle vie s’offrait à moi et j’avais bien l’intention d’en profiter.

FLASHBACK END.


A ce moment la je n’avais pas pris conscience que ce que j’avais fait la veille au soir pouvait avoir des consequences. La police vint donc me chercher au petit matin, j’étais le suspect numéro un dans l’affaire, c’était plutôt logique. Heureusement pour moi j’avais un alibi en béton et la police ne trouva rien contre moi. Je passais donc pour la victime aux yeux des gens, dans les tabloids on pouvait voir le massacre d’une famille et le garçon solitaire et orphelin. En plus d’être innocenté je touchais le pactole, j’étais riche, très riche mais pourtant il me manquait quelque chose. J’étais terriblement seul, comme depuis toujours, j’avais besoin d’aide et quelqu’un allait m’en apporter. La famille qui avait été tenue à l’écart de notre petit cercle allait devenir ma famille, je partais donc pour Chicago afin de rencontrer ceux qui pourraient m’apporter l’amour que je n’ai pas reçu. Peut être que ces gens avaient des valeurs et peut être que ces gens m’aideraient à devenir quelqu’un de bien. C’est après quelques nuits chargées d’angoisses que je décidais d’aller vivre chez ma cousine. Isobel m’accueillit à bras ouverts. Je devais donc faire en sorte que tout se passe bien. Un lien étrange et fort se tissa entre nous, comme si nos caractères de feu pouvaient nous unir, elle me rappelait l’amour que je portais à Joddy, sauf que Isobel n’était pas Joddy, elle ne cachait pas son jeu et je devais la remercier pour cela. Je devais la protéger, faire en sorte qu’elle soit bien. Même si il me fallait me débarrasser des parasites ma petite Isobel sera en sécurité avec moi, elle m’apporte réconfort et apaise mes angoisses je lui dois au moins ça.