« This is my past ... »

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« 1 : Les paroles partent et les actes marquent ; Les naissances marquent et les meilleurs partent. »

Quand j’étais petite, mon père me disait souvent que j’étais un petit bout de ciel bleu, et que j’étais venu au monde parce que mes parents s’aimaient très fort. C’est n’est qu’une peu plus tard que j’ai compris a quel point c’était un mensonge. La plupart des bébés ne sont que de simples coïncidences. Dans le ciel, des milliers d’âmes errent, attendant désespérément de trouver un corps auquel ils pourront se rattacher. Au même instant, quelque part sur la terre, un couple s’accouple. Traduisez ça comme vous voulez, vous m’avez comprise. Bref, je disais donc que la plupart des bébés étaient des accidents. Bien sûre, nombreux seront les gens qui viendront vous racontez des tas de belles histoires sur la manière dont ils ont planifié leur famille parfaite. Mais la vérité vraie, c’est que la majorité des enfants ne sont que le résultat de soirées bien trop arrosés, ou d’un problème de contraception. Seul les gens qui ont du mal à avoir des enfants planifient réellement leur famille parfaite. Et moi voyez-vous, je n’échappe pas à la règle. Je ne vais pas dramatiser la situation : je suis le fruit de l’amour. Mes parents s’aimaient très fort c’est vrai. Cependant, si mon père avait sut ce qu’était réellement ma mère, ou s’ils s’étaient protéger tout les deux, serais-je de ce monde aujourd’hui ? Mais trop souvent je me suis poser ce genre de question. Aujourd’hui elles n’ont plus d’importance. Je pourrais m’en poser autant que je voudrais, rien n’empêchera le fait que je suis bel et bien de ce monde aujourd’hui.

Alors, si je commençais par le commencement ? Pour tout le monde je suis Arizona. Et pourtant ça n’a pas toujours été le cas. Je suis née un certain 6 avril 1988, dans une petite maison en plein cœur de Sofia, la capitale de la Bulgarie. Je suis la fille de Radomir Martinovich et de Rosalinda Martinovich. Mes parents n’étaient pas riches, mais ils s’aiment vraiment. Et c’est ainsi, que la famille s’agrandit, lorsqu’ils donnèrent naissance à leur premier enfant. Moi : Katherina Martinovich.

Mon enfant fut la plus heureuse de toute jusqu’à mes cinq ans. Mais passer cet âge, les choses commencèrent à se compliquer. Mes parents ne s’entendaient plus. Ils n’arrêtaient pas de se disputer. Je voyais souvent mère couverte de bleu. Elle refusait de me dire ce qui se passait, mais j’étais bien assez mâture pour savoir que père la frappait. A chaque fois les coups étaient plus violents. Et à chaque fois les hématomes étaient plus prononcés. Et un jour, il a finit par la tuer. Ni une ni deux, il a fait nos bagages, et nous nous sommes envoler pour l’Amérique. Mon père voulait vivre le rêve américain. Ou en tout cas, il voulait éviter d’aller en prison. Et moi ? J’étais tout simplement trop jeune pour comprendre que je devais appeler la police, et ne pas partir avec lui. Il était mon père, la seule famille qui me restait désormais.

« 2 : L’adolescence c’est comme l’art, tout le monde critique mais personne ne comprend. »

« Pardonnez-moi mon père car j’ai pêché ». Assise dans le confessionnal, j’attendais que quelqu’un m’écoute, me conseil, me pardonne. En ce jour, je ne m’appelais plus Katherina, mais Arizona, comme l’Etat dans lequel nous avons immigré mon père et moi, juste avant de rejoindre Chicago. Ce n’était pas pour brouiller les pistes, mais parce que quand j’avais quatorze ans, c'est-à-dire un an avant ce jour, j’avais absolument voulu qu’on se nationalise. Et oui, vous l’aurez sans doute remarquez, à cette époque, j’étais une fille sage et croyante, qui portait l’uniforme et ne sortait pas sans queue de cheval. De l’autre côté, un rideau fut tiré. Enfin, une voix résonna. « Racontez-moi tout mon enfant ». Raconter … Soudain je n’étais plus très sûre. Allait-on me pardonner, ou bien est-ce que j’allais être damné à tout jamais ? « Eh bien … J’ai eu un rapport sexuel hors mariage. Non protégé ».

Ce jour là, j’eus bien cru que le prêtre allait faire une crise cardiaque. Évidement, il me sortit le baratin habituel, que dieu me pardonnait, et bla bla bla … Mais ce même jour, en sortant d’ici, j’appris que j’étais enceinte. Enceinte à quinze ans. Que pouvais-je bien faire ? J’étais bien trop jeune pour devenir mère. Alors je fis ce qui était pour moi logique : j’optais pour l’IVG.

Il ne fallut pas bien longtemps pour que cette histoire s’ébruite. Évidement, je fus excommunié, l’avortement n’étant pas permis dans ma religion. Quant à mon père, il se contenta de me traiter « d’immonde petite salope », et de « traitre à mon sang » avant de me gifler, et de me mettre à la porte. C’est à ce moment que ma vie se détériora. J’arrêtais mes études car je n’avais plus les moyens de les payés. J’avais de mauvaise fréquentations, sortait avec un dealer qui me fournissait de la cocaïne, fumait des joints à longueur de journée, vivait dans la rue, et travaillait dans un bar toute les nuits. Mais un jour, les choses basculèrent. Grâce à un homme, mon sauver. Cet homme s’appelait A. Heath McKingsGreen, et il était mon sauver. Après m’avoir repérer, il me demanda de travailler pour lui. Vous pensez bien, une offre pareille, pour un salaire pareil, ça ne se refuse pas. Pour la bonne et simple raison que depuis que je travail pour lui, j’ai pus m’offrir un appartement, et larguer le crétin de petit copain que je devais me coltiner. Alors vous pensez bien, je lui en suis très reconnaissante. Quant aux hommes, pour moi ils ne sont plus que des jouets. Tous les hommes m’ont pourri la vie, maintenant ils ne servent plus qu’a mon plaisir. Je n’ai pas l’intention de m’assagir. Je veux juste ma revanche sur cette chienne de vie.