« This is my past ... »

Histoire du personnage de sa naissance à aujourd'hui, en 35 lignes minimum. Racontez nous tous dans les moindres détails.

La vie n'est pas faite pour être simple, elle ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Ou du moins, ça n'as pas duré longtemps. Vouloir arrêter le temps, c'est comme vouloir toucher le Soleil, c'est impossible et ça restera impossible. On veut tellement chose, on fait attention à tellement de chose, qu'on oublie la plupart de ces choses. C'est la nature humaine, tout se contredis, tout est complexe et incompréhensible. Même si on en découvre un peu plus sur le corps humain, jamais on ne percera tout les secrets. Même si on en découvre un peu plus sur les autres planète, jamais on ne trouvera le moyen de vivre sur un de ces autres planètes. Et même si on en découvre un peu plus sur la Terre, jamais on ne pourra la sauver. Du moins, c'est ce que je pense et beaucoup de personnes m'ont contredis, peut-être parce que mes paroles leur révélait la complexité de la vie, alors qu'ils vivaient tranquilles, sans se soucier de ce qu'on deviendrait après la mort. Et pourtant, c'est tellement stupide de ne pas penser à ce qu'il y a après la mort, qu'est-ce qu'on devient ? Vous ne vous êtes jamais posés ces questions, celles qui vous donne un mal de crâne ingérable, qui vous conduise à un trou noir ? Je vais vous en citer quelques unes ; « Qu'est-ce qui se passera, quand la Terre aura disparut ? », « Peut-on penser après la mort ? Voir un autre monde se développer sous nos yeux de morts ? », « Pourquoi suis-je mort ? ». Tant de questions qui resteront sans réponse. Vous ne voyez surement pas où je veux en venir. C'est normal, je suis ce qui est en contradiction avec tout et qui laisse chaque personne de mon entourage, perplexe à mon sujet. Ils se demandent tous si je ne suis pas folle. Peut-être le suis-je, qui sait, mais ma folie me permet de ne pas me prendre une grande baffe en réalisant que je suis séropositive, par exemple. Ceux qui vivent dans leur bulle et qui refuse de voir la dureté de la vie, quand ils apprennent qu'ils sont malades, croyez-moi que la baffe, ils la sentent bien. N'ai-je pas une façon étrange de penser ? Enfin je veux dire, pour une prostituée ? Étonnant, non ? Moi, prostituée, semble être intelligente, perspicace et maline. Wow, quelle avancée. Le monde ferait peut-être bien d'arrêter de faire des préjugés, des stéréotypes, sinon, on va tous finir par se tuer mutuellement. C'est là, que je vais commencer à vous raconter mon histoire dans les grandes lignes, en donnant quelques détails de temps à autres.


JUNE, 21TH 1990 → Le jour de ma naissance, moment inoubliable puisque j'ai faillis être envoyer au paradis des nourrissons. Souffrant d'une infection et d'une méningite, j'ai du être mise à l'écart et opérer en urgence. Pourquoi opérée ? Je n'en sais rien, apparemment quelque chose bloquait le passage du sang à mon cerveau, en plus de la méningite et de l'infection. Miraculée ? Non, je ne crois pas. J'étais plutôt une non chanceuse, à croire qu'on ne me voulait pas dans ce monde. Au final, je suis sortie trois mois après ma naissance, ma mère heureuse de me voir enfin sortir, tout comme mon père d'ailleurs. Chicago était devenue ma ville d'accueil, puisque mes parents avaient songé à déménager avant ma naissance.

JUNE, 21TH 2000 →On oublie pas ses dix-ans, à vrai dire on n'oublie aucune avancée vers la vieillesse, mais cet anniversaire était sans doute le plus mémorable. « Catahleeeeeeeena ! Espèce de sale gamine foutteuse de merde, ramène ton cul ici, histoire que je t'apprenne la vie ! C'est quoi cette histoire à l'école ?! Paraît que tu t'es battue et que tu as envoyé ta camarade à l'hôpital ! Mais qu'est-ce qui va pas chez toi hein ? Qu'est-ce qu'on a mérité, ta mère et moi pour que tu sois aussi odieuse et mauvaise ? » ; « James.. je t'en prie, calme-toi. Ce n'est qu'une enfant. » ; « Une enfant qui frappe ses camarades avec des pierres et qui en plus leur casse le nez et le bras ! Je devrais la mettre en pension. » ; « La pension ne résoudrait rien du tout. Elle est juste dans une mauvaise passe et je suis sure qu'elle va se calmer. Hein, ma chérie ? Tu ferais bien ça pour maman ? » ; « Oh je t'en prie Lisa, arrête de la protéger, ce n'est plus un bébé ! ». Et je les regardais, ce disputer, par ma faute. En fait, j'en me fichais que ce soit de ma faute ou pas, cette fille l'avait mérité. On ne menaçait pas Catahleena Everleigh Meeryl, surtout pour un fichu dessin caricaturale. « Ouaip', c'est vrai. Je l'ai frappé, avec mes poings. J'ai aimé, ça fait du bien de se défouler sur quelqu'un et, elle n'avait qu'à pas me menacer juste parce que je l'avais représentée sous forme de cochon, ce n'est pas de ma faute si elle rit comme une truie et qu'elle à le nez d'un cochon. » Mes parents me fixaient tout les deux, complètements ahuris par ce que je venais de dire, en toute franchise.


AUGUST, 09TH 2004 → « Que risque-t-elle ? » ; « Madame Meeryl.. Je vais être franc avec vous.. La prochaine connerie de ce type et c'est la maison de redressement. Compris, petite ? » ; « Ouaip' m'ssieur l'agent. Tout compris ! Je peux partir maintenant ? J'ai des murs à taguer. » Voyant la tête de ma mère et de l'agent de police je me mis à rire en secouant la tête. « Je plaisantais. Je tiens à ma liberté. » Après ça, je sortis de ce fichu poste de police mais, je fus vite rattraper par ma mère. « Catahleena ! Je ne te reconnais plus, je ne sais pas qui es ma fille. Sais-tu combien c'est effrayant, blessant ? Je.. j'ai l'impression que tu es une étrangère ou même une touriste qui passe de temps en temps à la maison. Où passes-tu tes nuits ? Écoute-moi ma petite chérie, je ne veux que ton bien, je veux que tu deviennes quelqu'un de bien, qui aura une famille et un bel avenir. Je veux te donner tout ce que je n'ai pas eu, d'accord ? Alors, je t'en supplie, arrête de te faire du mal comme ça et cesse de faire autant de bêtises. » Je restais figée face à ses paroles. Étrangère ? Touriste ? J'étais sa fille et elle ne me reconnaissait même pas. Mes sourcils se froncèrent, montrant mon incompréhension et ma haine. En fait, je n'étais pas mieux que toutes les autres que je critiquais, j'étais exactement comme les autres. Ce fut comme un déclic pour moi. « D'accord maman, je vais arrêter. Je te le promet, je ne veux pas que ma petite maman soit malheureuse par ma faute. Je te promet de changer et de devenir quelqu'un de gentil, calme et clean. Promis mum.. » Pour la première fois de ma vie, je pris quelqu'un dans mes bras, ma mère en plus de ça.



JUNE, 20TH 2008 → Demain, j'aurais dix-huit ans. Je prenais encore de l'âge mais je me sentais pas vieille pour autant, je me sentais toujours aussi belle et jeune. « Catah' ? » ; « Oui, p'pa ? Je suis dans ma chambre. » Je l'entendis alors monter les escaliers, il semblait alourdit et quand je le vis dans l'encadrement de ma porte, les larmes aux yeux je me levais brusquement, le poussant au passage et sortit de la maison en courant, oubliant le fait que j'étais en pyjama short. Je l'avais su, dès que j'avais son visage, c'était tellement logique, ça m'étais apparu comme ça. Une fois arrivé devant le grand bâtiment, je courrais vers l'accueil, poussant quelques personnes au passage. « Bonjour ! Lisa Meeryl ? » ; « Elle est en bloc opératoire. Vous êtes ? » Au bloc opératoire, ma mère se trouvait au bloc opératoire. Oubliant le monde qui m'entourait, je me laissais tomber contre le bureau d'accueil, totalement paralysée. Je n'avais jamais pensé qu'un jour elle aurait pu se retrouver sur une table d'opération, j'aurais du la ménager quand on avait su qu'elle était cardiaque mais, j'étais encore dans ma période gamine atroce quand on l'avait apprit. Ce n'est que lorsque le médecin s'approcha de moi que je bougea enfin, les yeux rouges et gonflés. « Bonjour mademoiselle. Votre mère est sortie d'affaire, elle est dans sa chambre pour se reposer. Si vous voulez la voir c'est maintenant.. Mais je dois vous prévenir ; si vous ne trouvez pas l'argent pour son opération, elle ne pourra pas se faire greffer et elle décèdera dans peu de temps. » ; « Que.. quoi ? Combien elle coûte ? Je.. je vais me débrouiller, seule. Mon père ne pourra pas supporter tout ça, donner moi le prix et réserver lui une place et je voudrais qu'elle soit mise en haut de la liste, je vous payerais plus si il le faut, mais je vous en supplie, mettez-là en prioritaire. » Quand il me dit le coût de la greffe, mon monde s'écroula. Je n'avais même pas assez d'argent avec mon père pour payer ça.


FEBRUARY, 27TH 2011 → Devenir prostituée avait été la seule solution qui m'étais venue à l'esprit pour pouvoir payer cette opération. J'avais commencé à dix-huit ans, alors que je n'avais absolument pas le droit, mais je m'en fichais. Je devais sauver ma mère et je l'avais fait, puisqu'elle c'était faite opérée quelques jours après le nouvel an. Et pourtant, je n'avais pas laissé mon "travail", puisqu'il me servait à ramener l'argent à la maison. Mon père avait finit par l'accepter mais, je voyais bien que savoir que sa fille se prostituait lui faisait du mal et même après plusieurs tentatives pour m'arrêter, il avait abandonné. Ma mère en souffrait aussi mais je lui répétais sans cesse que c'était pour elle que je faisais ça, que je voulais lui rendre la vie facile. Puis, je ne travaillais que le soir, la journée j'étais chanteuse dans un vieux bar, mais je gagnais de l'argent et il m'arrivait même d'avoir des pourboires. Tout les soirs, je comptais mon argent et partais le donner à mon père pour qu'il puisse subvenir à ses besoins et à ceux de ma mère, étant donné qu'il avait perdu son travail, pour cause de fermeture de l'entreprise. Tout ça m'avait bien compliqué la vie et pourtant, je m'étais faite à cette vie, à cette routine. Certes, j'étais prostituée mais je ne me laissais pas marcher dessus et c'était moi qui décidait, ce qui semblait plaire aux clients d'ailleurs. Je n'avais jamais connu l'amour, je n'avais jamais couché avec un homme en le voulant et en prenant mon pied, je n'avais jamais été couverte de cadeaux, je n'avais jamais été sauvée de ce cercle vicieux par un homme qui serait tombé amoureux, on ne m'avait jamais prêté attention comme on le faisait avec les autres femmes. En bref, je me sentais à part, salie, souillée. Mais je me répétais sans cesse que si je voulais garder les deux personnes que j'aimais plus que tout en vie, il fallait que je fasse tout ces sacrifices et même si au fond j'en souffrais, je ne laissais rien paraître. C'était Chicago, je vivais à Chicago et cette ville ne m'apporterais jamais rien de bien, alors même si je voulais partir, je restais près de mes parents.