Peu importe l’heure, la date, la saison, l’endroit … Une naissance est toujours le début de la fin, si le début est incertains, la fin elle est une obligation, un dû que tout un chacun doit abdiquer de livrer souvent contre sa volonté. Lutter pour survivre est le propre de l’être humain qui oublie souvent que l’essentiel est de vouloir et de savoir vivre.. Les pneus crissent sur la neige, il n’a pourtant pas beaucoup neigé la nuit dernière… Papa n’est pas rentré la nuit dernière, maman non plus, elle est rentrée tôt ce matin le souffle court, les yeux rouges et les mains tremblantes. Elle à sans doute dû le chercher toute la nuit, elle a écumé les bars, les hôtels les plus proches de la ville mais elle est revenu bredouille, elle tremble sur le canapé du salon. Elle n’ose pas me regarder, mais cela ne date pas de son retour, depuis quelques semaines papa l’ignore, lui balance des mots comme si ils s’agissaient de couteaux, il la rabaisse et elle l’implore de la regarder à nouveau comme avant, elle peut très bien oublier les coups de la nuit dernière, elle le fera, elle l’aime, elle veut juste qu’il la pardonne d’avoir été une mère avant d’être une épouse. Elle ne me regardera pas de la soirée, non pas parce qu’elle est faible d’aimer un homme comme le sien, elle a honte de rejeter la faute sur moi mais il le faut, elle passera moins de temps à pouponner son enfant à peine âgé de 6 ans, elle fera le bonheur de son homme à défaut de pouvoir faire celui de son fils. Elle pense qu’il reviendra, il revient toujours après les bagarres, entre eux c’est toujours comme ça, les excuses sont diverses et variés mais il revient toujours et elle l’aime encore plus. Elle l’a dans la peau comme on est épris d’une drogue, c’est sa caféine, sa nicotine …

Papa vient de rentrer, il lui embrasse le front en lui souriant tendrement, dans sa main droite il tient un joli petit écrin rouge, une très belle bague trône sur le couffin en soi à l’intérieur, les yeux de maman brillent, le conte de fée satirique peut reprendre son envol. Je n’ai pas vraiment compris au début, il y avait toujours des cris, de gros bruit sourd venant de leur chambre, le lendemain maman m'emmenée toujours à l’école avec de grande lunette de soleil . Puis les mois ont passés jusqu'à mes dix ans et Papa à refusé qu’elle m’accompagne à l’école, il préférait qu’un chauffeur se déplace jusqu’au collège, maman resté souvent à la maison seule, parfois elle avait droit à m’emmenée faire des achats ou au tennis. Mais dès qu’elle se faisait une amie papa criait , il criait tellement fort que maman arrêtait d’avoir des amies. En grandissant j’avais peur, je pensais que papa me taperait aussi fort que maman, puis j’ai commencé à être épris d’un nouveau sentiment, son âme m’inspirait le dégoût, sa présence me dérangeait, ne serait-ce que les fragrances de son parfum me donner envie de vomir. Je lui reprochais de s’en prendre à une femme aussi aimante, généreuse, gentille et une infinité d’autres qualités. A mes quinze ans j’ai entamé une session sportive différente, aux oubliettes le tennis, je voulais être fort… Aussi fort que papa pour lui mettre une raclée et qu’il comprenne qu’elle n’était pas sa chose ni son puntchi-ball. Les longs mois de souffrances morales ont passés et j’ai pu acquérir la force suffisante pour pouvoir dire non…

L’ultime bagarre, l’ultime mot déplacé envers maman… et mon crochet du droit est parti, j’ai commencé à me battre jusqu'à l’un comme l’autre comprenions qu’il n’y aurait pas de fin à se combat, il se battait parce qu’il aimait ça, il savourait chaque blessures qu’il pouvait infligées à l’aide de ses mains nues. Quant à moi je me battais pour défendre ma mère, pour lui montrer tout la haine que je lui voué, j’avais une envie folle de le détruire, et puis j’ai regardé ses yeux, il a comprit que je ne céderais pas, il s’est retiré du combat, à rassembler ses affaires et il à quitté le domicile conjugal. Maman à tenté de le rattraper, de lui prouver que ce n’était qu’un accident, que je ne me rebellerais plus jamais, une bêtise d’adolescent un peu trop fier. Sa réaction à été très limpide, il a articuler dans le froid de la nuit que c’était lui ou moi et que du moment ou elle pouvait excuser mon geste, la question était réglé il lui enverrait les papiers du divorce dès qu’il aurait vu son avocat. J’avais cru la protégé, la délivré de cette pulsion maléfique infernale, je l’ai veillé jusqu'à qu’elle fasse semblant de s’en dormir et je me suis endormir épuisé contre le parquet. L’aube s’est levé et sans faire de bruit elle s’est déplacé complètement vidé d’elle-même jusqu'à la cuisine, elle s’est saisi du plus gros couteau et s’est tranché les veines, l’impact du couteau tombant sur le sol m’a rappelé à la réalité, les draps blanc soyeux enroulant ses poignets pour arrêter l’hémorragie, l’appel désespéré au pompier et cette nuit interminable pour la tirer de là aux soins intensifs. Je n’oublierais jamais son visage apaisé par les calmants donnés par les médecins, c’est une des rares fois où elle m’a paru détendu et loin de ce monde de névrose. J’ai dû quitter sa chambre un moment pour parler à une assistante sociale. L’entretien à dû durer environ heure, je n’osais pas dire pourquoi elle en était arrivé là, j’ai éludé toute les questions, tourné en rond pendant un moment et puis j’ai décidé qu’il était temps de retrouver maman….

Papa était venu la cherché, il l’aidé à s’habiller, j’ai bien visualisé sa signature sur la décharge de sortie contre avis médical. Papa m’a donné un gros dossier, contenant des numéros de compte, des testaments et une série d’autres choses bien importantes. Ils sont partis tout les deux ailleurs, oui je dis ailleurs puisqu’à 16 ans se dire que sa mère battu a préféré s’enfuir avec son tortionnaire de mari et se rapprocher un peu plus de la tombe chaque jour s’est toujours douloureux à avouer. Etre riche comme crésus n’a jamais permis de se créer une nouvelle famille, on peut tout acheter, sauf le véritable amour. J’ai laissé la direction de ma fortune personnelle à mon oncle bien trop riche pour profiter de ma petite richesse. A défaut d’avoir une famille réelle, je pouvais toujours en trouver au sein de l’armée, le contrat fût signé dans les mois précédent ce drame familial. Ma formation de tireur d’élite dans les forces élites plus connu sous le nom de G .I m’a conduit dans un nouveau pays, une nouvelle famille de frères et un objectif concret, quitte à sauver des gens autant sauver ceux qu’ils le désirent. Je n’ai jamais pardonné ma mère et pourtant j’aurais du comprendre cet amour mais savoir qu’elle ne reviendrai plus jamais m’avait conduit à la détesté, haïr ne signifie pas qu’on oublie mais le manque s’estompe beaucoup plus facilement ….

6h30
Température 28°
Base militaire Américaine
Lieu d’affectation Kaboul

Les tours de gardes s’enchaînent comme un mécanisme bien rodé. J’ai à peine fermé les yeux de la nuit mais je dois accompagner mes frères sous le feu ennemi, je partage un simple café avec eux en silence, l’atmosphère se fait de plus en plus lourde, c’est une grosse opération, nous ne reviendrons pas tous. Hier de nombreux courriers sont arrivé à la base mobile, mes frères d’armes ont retrouvés pour quelques minutes un havre de paix dans les mots de leurs proches, les parents écrivent de nombreuses lettres, les épouses ou fiancées font de même. Je me souviens de la seule et unique lettre que j’ai reçu de mon oncle il y a 7 mois, elle était fade comme une lettre type, une lettre à son image me rappelant pourquoi aujourd’hui je m’émerveillais sur le sourire de mes frères plutôt que de me ronger pour l’absence de correspondance à mon sujet…. Mais ce matin ce moment d’accalmie avait disparu, les lettres tant espérées et tant savourées, rappelées amèrement au levé du soleil que dans quelques heures nous pourrions ne plus jamais revoir nos proches définitivement. L’expédition est parti quelques heures après, une mission de sauvetage d’un village livré aux forces armés révolutionnaires et extrémiste qui entouré la ville. Mes frères avancent dans les chars, les tanks, certains sont encore dans les hélicos mais ne vont pas tarder à pénétré dans la ville quand à nous les tireurs d’élite nous somme isolés sur une falaise nous permettant d’éliminer précisément les cibles que nous dicte nos commandants. Au tout début nous étions 125 G.I , aujourd’hui nous ne sommes plus que 98... Mon arme n’a pas servi aujourd’hui et pourtant le sang à coulé, mes frères sont tombés, à vrai dire 8 de mes frères ne reviendront pas à la base ce soir…Les cercueils partiront tard dans la nuit, j’évite de penser à cet énorme hangar vide et impersonnel où de nombreuse famille n’auront comme consolation qu’un drapeau de notre patrie. Perdre des frères est toujours une rude épreuve, chaque fois cela nous rappelle que ça pourrait être nous, l’ambiance est lourde au sein de la base. Chaque hommes gardent les yeux fixés au sol pour ne pas croisé le regard d’un autre, c’est de la rage qui émane de ses soldats, mais aussi de la culpabilité, chaque fois nous nous refaisons la scène qu’aurait-on pu faire ? Je n’en sais strictement rien , les supérieurs nous ont laissé sur notre fin, les armes de visée rentre bredouille dans leur boite et la nuit va être très longue, nous pensons aussi aux blessés qui lutte dans les unités mobiles médicales. Dans trois jours nous retenterons de récupéré la ville aux mains de ses hommes qui tyrannise le peuple mais la stratégie sera différente, elle sera plus dure, sans pitié, nos supérieurs n’ont pas le choix il faudra frapper fort et rapidement car nos permissions arrive rapidement, le ministère de la défense attends des résultats ou des explications sur la mort de nos frères, le sang coulera à flot dans les deux camps, je ne sais pas si je reviendrais vivant et qui pourra m'enterré, les cris des citoyens du dernier village délivré commence à m’envahir et pour quelques heures je retrouve un sommeil mal habile et tout aussi épuisant qu’une nuit blanche ….

Nos généraux nous ont convoqué dans les tentes, demain nous devrons éliminer des hommes puissant avec nos armes, nous devront assuré les arrières de nos frères qui vont parcourir la ville au corps à corps. Des visages me semblent familier quand tout d’un coup apparaissent des noms dont l‘existence nous étaient méconnu, les généraux nous abreuvent de leurs longues explication et nous affectent une cible précise et dont l’enjeu de la chute est capital. Soudain nos yeux se fige, il n’y aura pas d’innocents, les généraux ont pris la décision de réussir coute que coute, hors les balles perdus seront nombreuses, il s’agit de prendre une ville, quelque soit les moyens. Je passe la journée à élaborer un plan d’approche, une stratégie pour viser juste et remplir mon contrat mais cette absence d’innocent me paralyse, l’ordre de tirer sur tout ce qui peut mettre en péril la mission est donné, il est imposé, je ne suis pas pour tué sans raisons valable, le mal doit être éradiquer mais les dommages collatéraux doivent être évité à tout pris. Certains de mes frères pensent la même chose, d’autres ne pensent qu’à rentrer aux pays le plus rapidement possible et en vie. Quand vient la nuit aucun de nous ne trouve le sommeil, c’est comme un énorme coup de poker, un pari risqué lancé sur notre survie et notre condition de fin d’exercice. Les hélicos décolle tôt lors de l’arrivée de l’aube, nos supérieur le répètent nous n’avons strictement pas droit à l’erreur nous devons réussir coûte que coûte. Je me trouve dans l’hélico n°3, il n’y a que des tireurs d’élite, tout aussi froid que moi, le message est bien passé pour la plupart il n’y aura pas de quartier, leurs frères et les ordres avant tout. En ce qui me concerne je suis perturbé par cette manière de terminer notre mission, c’est une énorme fusillade orchestré dans le plus grand secret que les habitants de la ville vont devoir subir . Chacun prend sa place, les chars rentrent dans la ville c’est le chaos total.

Ma cible n’est pas encore apparu c’est la panique dans toute la ville, tout le monde se bouscule, certains de nos frères de répondent plus aux appels radio, les généraux débitent des ordres tout aussi rapide. Il fait très chaud, mon corps brûle de l’intérieur, j’espère profondément que ma cible va apparaître au loin dans mon viseur et qu’une seule balle ou même deux suffiront, mais c’est utopique, des enfants, des mères, des pères de familles courent dans tout les sens, nos frères sont parfois mélangé à eux. La tension se ressent dans tout mon corps, la chaleur déforme les formes dans le viseur malgré les infrarouges et les capteurs de mouvement. Je n’ai qu’une idée en tête en finir et ramener mes frères sein et sauf, quand tout à coup je repère mon contrat. Il est là au milieu de la foule, des gens zèbres mon champ de vision il m’est impossible de tirer sans faire une rafale de mort pour réussir à l’avoir. Je préfère attendre quelques secondes mais la radio me prend de court, mon supérieur hurle de tirer, Carlyle vous avez ordre de tirer maintenant sans aucune retenu pour les innocents ! Carlyle tirez ! . Je presse la détente, huit balle et ma cible est à terre… J’ai rempli mon contrat, mais je me hais, je me dégoute, dans le viseur je peux voir deux enfants , une femme et des hommes, des dommages collatéraux qui auraient pu être éviter pour quelques secondes mais je n’avais pas mon mort à dire. La force qui m’animait commence à me quitter et puis j’entends le nom des frères d’armes tombés, et puis les dernières forces à pieds réussisse à s’emparer de la ville, il est presque 17h, la journée s’est déroulé dans un bain de sang, des corps d’innocents, de cibles et puis ceux de nos frères. C’est une triste fin nous ne reviendront qu’a 80, encore des pertes, des frères avec qui nous avons tout traverser et parfois avec nous avons partager des moments de joies. C’est une sensation étrange qui m’envahit, celle d’avoir aidé des frères et innocents à se donner la mort sans les avoir aider, d’avoir abandonné ce principe d’éviter la souffrance aux êtes qui ne le mérite pas. Mon regard est beaucoup plus sombre, je regrette cette dernière mission, nous en ressortons tous salis et méprisable et pourtant nous sommes des héros. Les avions nous ramènes à la base fixe militaire avant de nous préparer pour retourner au pays en tant que héros ….

Parlons-en des héros, des médailles pour des cercueils, des drapeaux comme lot de consolation pour des familles brisé à jamais, les cris d’innocent qui persécutent notre sommeil, des citoyens abandonnés dans une ville presque entièrement détruire à un gouvernent qui lutte des à présent seul... Ma permission dure quatre long mois, pendant ses mois un suivi psychologique est conseillé mais nous n’iront quasiment pas pour la plupart, en ce qui me concerne j’ai perdu foi en cette grande famille. Trop de mes frères sont morts sans que je puisse appuyé sur la gâchette, trop d’hommes ne souriront plus à l’autre bout du monde pour des raisons qui leurs échappent encore aujourd’hui. Je me retrouvé encore une fois seul, l’impression d’avoir raté encore une fois mes ambitions, de m’être trompé sur la porté de mes actes. J’ai pourtant reçu les honneurs mais ça n’a pas suffit, je n’ai pas resigné pour repartir, j’étais pourtant considéré comme un des meilleurs éléments mais à quoi bon se démené pour savoir que tout ça n’apportera que de la souffrance dans les deux camps. Après l’accident avec mes parents j’avais déménager à New-York, j’y suis resté un an sans vraiment pouvoir trouvé du travail, mon passé faisant peur aux employeurs, les femmes ont tellement de fois défilé sans que je puisse me souvenir de leur visage que cette ville m’est apparu comme insupportable, l’air me manquait, la volonté d’être quelqu’un me dévoré petit à petit. Un vieux loubard de bar évoquait comment Chicago devenait la bête noir des États-Unis, quel chaos y régnait…. Parfois pour affronter son chaos intérieur il faut chercher des forces dans un environnement aussi hostile que notre subconscient, la nuit suivante je prenais le premier avion pour Chicago l’argent n’était pas un soucis, j’avais découvert un nouveau but, une nouvelle ambition, et Chicago serait un nouveau territoire d’expérience pour ma conscience !

Chicago regorge de tanière à truands, c’est l’obscurité au sein même des ténèbres. Toute forme de mal peut être aperçu aux coins des différents boulevards de la ville. Tourner en rond dans l’appartement que j’avais loué il y a quelques jours commençait à me rendre fou. Quand la nuit tombe sur la tanière de satan les bars et les clubs privés se remplissent des plus abjectes personnages. J’ai marché un long moment dans les rues, des cris de femmes raisonnent au loin, si l’on prête l’oreille on peut distinguer le son des balles qui s’échappent des canons mal scié. Au fil de ma promenade nocturne je me retrouvais devant un bar, pas le genre de bar à ivrogne plutôt du style où les verres de bourbon de 13 ans d’âge se marie avec des cigares cubains rentré illégalement sur le territoire. A l’entrée il n’y a pas de videur, juste une lourde porte en fer forgé, un homme invisible observe par un hublot l’ensemble des gens qui se présente à l’entrée et décide de votre droit d’entrée ou non. La porte s’ouvre sur un grand local tamisé ou des femmes dansent sur des estrades à moitié vêtu, les hommes aux visages fermés et aux yeux pervers les scrutes. Je m’installe au bar en prenant soin de ne regarder personne, mais mon allure ne trompe personne, j’ai cette attitude d’ancien G.I réservé dont le regard ne craint pas la terreur, une attitude qui se rapproche des hommes de mains les plus persuasifs que tout un chacun voudrait comme bras droit.

Je commande un scotch avec un trop plein de glaçon, j’aime la dureté de cet alcool mélangé à la fraicheur des glaçons. Passé du chaud au froid ou vice versa c’est un peu ma spécialité. Je tourne mon verre dans le sens des aiguilles d’une montre, les glaçons tintent les uns contre les autres. Je lance un regard en coin, sombre et rapide à la salle. Chicago… en effet, ce vieux Harry ne se trompait pas, quelle décadence pour la ville. Je posais mon avant-bras droit en le retournant de manière à ce que ma paume soit dirigé vers le haut. Quelques minutes plus tard un homme de corpulence et de taille moyenne vint s’assoir à ma gauche. Un costard noir sombre, des bijoux représentatifs de sa classe, une attitude hautaine et supérieure. «  Mark, un bourbon je te pris » . L’homme se tournait vers moi en me détaillant. Je daignais lui rendre son regard en soutenant le sien sans flancher.

« Advocatus diaboli, il est rare de voir des hommes comme vous ici »
«  La plupart sont déjà mort »
«  J‘ai besoins d‘un homme, à vous de voir si vous voulez faire parti des vivants ici »

Je ne réponds pas tout de suite, un travail offert sur un plateau d’argent, un pied dans le milieu et un but réalisable …. Ma venue à Chicago est simple, je veux poursuivre la réelle mission que j’avais lorsque mes frères et moi combattions pour la même chose, libéré une ville de ses tyrans. Nous avons était trahi la guerre pour laquelle on nous a fait signé n’était pas la notre, elle n’était pas honnête et le contrat s’est disloqué au long des mois. C’est ici que je peux poursuivre ma volonté, tout tyran à un besoins surhumain d’être le plus fort, le plus violent , le plus craint… Mais sans hommes de mains c’est impossible. Eliminé les petits tyrans jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, être son bras droit, sa confiance et pouvoir lui enfoncé un poignard dans le dos, lui montrer qu’il n’était qu’un pion et que les gens pourront dès demain respirer. Peu importe si ça peut paraître irréalisable, c’est un but, un chemin à parcourir, quand l’humanité vous abandonne il faut vous raccrocher à ce monde qui n’est pas le votre et faire en sorte qu’en finalité ils finissent par se rapprocher d’un monde ou vous pourrez peut être vivre. Je porte mon verre à mes lèvres, et bois quelques gorgés c’est amer mais doux à la fois, cette sensation qui vous rappelle que votre sang n’est qu’un bouillonnement incessant dans vos veines. Je me retourne vers l’inconnu et finit par lui répondre.

«  Ma vie ne dépend que de moi, mais si vous voulez avoir une chance de régner nous pourrions trouver un arrangement »
«  Vous êtes odieux, le goût du sang transpire par tout vos pores ….
…… Ca me convient, après tout un G.I tireurs d’élite c‘est toujours un avantage plutôt qu‘un fou amoureux des revolvers »


Il s’éloignait pour retrouver sa place parmi les vautours de la ville, je remarquais qu’il n’avais pas touché son verre, je le déplaçait pour saisir un bout de papier avec une adresse, surement son domicile. Je quittais le bar en laissant un large pourboire, j’avais horreur de ce fric hérité de papa et maman. Le lendemain matin je me trouvais chez Mr. Hamilton, en effet je m’étais pas trompé c’était un gros truand du genre à ne pas faire ami avec un moineau. Nos accords furent signé par écrit en fin de matinée. Le contrats était simple, tuer sans attendre chacun de mes contrats, protégé ses sujets et entre autre être le garde du corps personnel de sa fille, sa parfaite et mignonne innocente de fille enfin tout du moins c’était ce qu’il pensait ….

Je l’ai cherché toute la nuit, c’est son petit plaisir à elle. C’est le jeu malsain du chat et de la souris sauf que les rôles ne sont pas déterminé. Elle parcours la ville chaque soir, l’alcool se mélangeant à son sang et parfois ses narines chatouille la poudre le long des tables en verre de ces bars à rêves. Elle est belle, outrageusement belle. Les heures d’entraînement épuisent son corps la journée mais le soir c’est une autre Sélène qui parcours Chicago, elle danse toute la nuit comme si les ballets de la journée n‘avaient jamais été répété, sans ressentir cette fatigue qui l’envahit lorsque le jour joue avec son humeur. Mon portable vibre dans ma poche, la souris désire être trouvé ou bien le chat à besoins de ronronner. Son message indique un vieil immeuble désaffecté dans le centre de la ville. Je dévore les escaliers qui se présente à moi, mon contrat est simplement de la surveiller et pourtant c’est bien que plus ça, c’est son corps qui me dévore, son odeur qui m’emprisonne et ses lèvres qui me rendent peu à peu forme humaine. Elle est mon humanité, c’est une double personnalité de jeune femme fragile qui se transforme en une envoutante et sensuelle muse. Je pousse doucement la vieille porte en fer, elle est là en train de danser sous la pleine lune, un brin provocante tout en étant un brin majestueuse. Je l’observe dans l’obscurité, elle est démoniaque, et pourtant je suis tout aussi un démon, elle croit que je protège son père mais je n’ai que pour but de l’éliminer… Un jour elle voudra me tuer mais en attendant elle danse devant moi comme si la nuit était notre aire de jeu. Elle arrête de danser et marche lentement vers moi perché sur ses talons. Je m’avance vers Sélène, d’un pas lent presque maladroit, elle est déstabilisante la nuit, si forte, si femme. Nous gardons quelques mètres de distance, nos visages découvert par la lumière bleuâtre de la lune. Ces yeux sont rouges, la nuit à du être animé, mais ses lèvres rouges sont habité par un sourire presque insolent, elle rayonne, c’est une insulte à la lune tant elle est lumineuse. Elle me fixe avec son regard moqueur, plein d’espièglerie.

« Et bien Eliàs, tu en as mis du temps… »
« Tu es bien plus belle quand tu te languis ! »
Elle ris, c’est un rire tellement spontané qu’elle m’arrache un sourire, elle est une des rares personnes à me rendre cette personnalité humaine capable de ressentir les émotions. Ses yeux brillent comme à chaque fois qu’elle a une idée en tête, je m’approche un peu plus d’elle et la fixe en croisant les bras sur mon torse.
« Je dirais plutôt que je n’ai pas trouvé chaussures à mon pied ce soir … »
Je la fixe encore plus, c’est comme ça entre nous, nous collectionnons les histoires d’un soir mais en définitive nous sommes attirés l’un vers l’autre, c’est sa peau sous mes doigts et ses lèvres sur mon corps. C’est un accord inconscient, comme une évidence.
« Je ne peux pas être partout mademoiselle Hamilton »
Sa moue se fait boudeuse, elle refuse de me considéré comme son garde du corps et encore moins que je la vouvoye. Capricieuse petite danseuse étoile. Elle marche en cercle autour de moi sans me regarder et s’arrête dans mon dos.
« Dans ce cas là monsieur Carlyle ..»


Je lui fait face, elle avance jusqu’à moi de manière à ce que nos souffles ne fassent qu’un. Ses lèvres dérapent vers mon cou ou elle y laisse une délicate morsure, mon corps est envahi de nombreux frissons. Elle a cette manière bien à elle de me rendre vivant. Joueuse elle s’éloigne l’air de rien. Mes mains agrippent ses hanches, j’hume son parfum dans sa nuque. Mes doigts parcourent ses épaules, son corps se met à frissonner, ses yeux deviennent persan, plus rien en elle n’est innocent. Ses lèvres agrippent les miennes et le sol devient notre terrain de jeu jusqu’au levée du soleil. Je la contemple endormi sur le sol, lorsque le jour se lève elle à un air si prude, si délicat comme si la femme sûre d’elle l’avait abandonner, je redeviens immédiatement son garde du corps, l’amant disparaît dans un léger moment de frustration. Je compose le numéro de la limousine. Je saisi son corps comme on porterait une mariée et descend les escaliers d’un pas lent. La limousine est enfin arrivé je la glisse à l’intérieur, elle dort sur mon épaule, elle rêve de ballet de vie bien soigné, le jour Sélene est une autre, c’est cette fille qui brille par sa rigueur et son élégance, rien de ce qui se passe la nuit ne peut être imaginer quand on l’aperçoit sous les rayons du soleil. Après l’avoir couché et programmer son réveil pour 10h ma journée d’homme de main et de garde du corps reprend. Vers midi je me positionne dans l’alcove d’un toit, sur mes mains je peux sentir son odeur, elle ne me quittera pas, j’ai son rire en tête, je positionne mon snipper en direction de la sortie de l’entrepôt du dernier ennemie en date de monsieur Hamilton. La porte s’ouvre mon regard se concentre à travers le viseur sur ma cible, ma main effleure la gâchette, la morsure encore visible sur mon cou me ramène des flashs de la nuit dernière et lorsque je presse la détente le goût de ses lèvres me reviennent… La balle se loge entre les deux yeux de l’objet de mon contrat. La nuit dernière disparaît ainsi que les autres de ma conscience, jusqu’à la prochaine nuit avec elle.