Qui connait Carina,bourgade du Kansas, en plein coeur du corn belt?
Peu d'entre vous ,surement, bien que vous mangiez sans doute tous les jours des boulettes de boeuf venus des environs.
Papa était régisseur d'une équipe d'éleveur. Il parrait que cowboy, c'est démodé. On est valorisé par un statut qui nous rend assimilable aux technocrates, dans ce monde déglingué.
Maman était ...avant tout ma maman, bien qu' elle ait eu le devoir d'être exclusivement la femme de mon pére, dans l'esprit de cet homemequi vivait dans le monde de l' "avoir " plus que dans celui de l' "être"
Des parents normalment aimants,trés ordinaires, archétypes de ce qui peuple Carmina.
Papa ne buvait que modérément, ne frappait sa femme ou son fils que rarement,aimait le pain de maïs et les haricots rouges avec son steack quotidien. Il vivait par le boeuf, pour le boeuf...et est mort encorné...par les fourches d'un tracteur, lors de la fenaison, il y a bien 10 ans à présent,il me semble...
Oui puisque j'étais à Stanford, quand c'est arrivé.
Depuis, m'man est seule. Elle soupire gentiment et prépare des confitures pour Sally et Lilly,mes filles.
Elle ne téléphone pas, mais, quand je l'appelle chaque venrdredi, elle retient ses soupirs de vielle dame esseulée, pour ne pas peiner son grand qui a tant à faire.
Maman n'est pas vraiment convaincue que j'aie raison, Maman est de cette espéce de femme qui calque son destin sur la généation précédente sans se poser de question.
Mais elle a cependant une foi inébranlable en la capacité de réussir tout ce qu'il entreprendra de son petit...devenu grand.
Maman ne comprend pas pourquoi je suis parti si loin des filles, pourquoi j'ai abandonné Becky, vendu la mason.
Mais elle admet , parce que c'est moi,et parce que l'hmome, en toute circonstance, ne peut avoir fonciérement tord envers sa femme.

J'étais bon à l'école,ça oui. Et c'est sans doute ce qui a fait que je ne soit pas dondamné à marcher sur le traces de mon pére, à travers les grasses parires de Carmina .Ausisi la chance que mes capacités intellectuelles aient été remarquées par mes enseignants qui ont lutté pour que papa remplisse les dossiers de bourses afin que je parte étudier en Californie.
Une année en biologie,dans le but avoué de m'orienter vers une carriére d'ingénieur agronome, seule condition acceptable aux yeux de mon pére pour aller perdre mon temps loin de la ferme qui necessite des bras, loin de la terre dans laquelle il était englaisé depuis des générations.
Becky ,elle, étudiait le droit. Elle était belle (elle l'est certainement restée) Elle me trouvait beau...la suite allait de soi.
La Fac, la Californie, étaient un univers radicalement différent de celui dans lequel j'avais poussé.
Becky,reine des fêtes estudiantines, sociable,trés à l'aise ,me servit de guide éclairé dans ce monde qui ouvrit des possibles vertigineux.
Les parents de Becky avaient fait fortune dans l'importation de minerais en amérique du Sud. Tout à fait le genre de parvenus sans scurpules que j'abohre, et notre animosité réciproque se ressentis dés les premiers contacts. J'avais délaissé la biologie pour me concentrer sur la philosophie lorsqu'elle osa me présenter à eux. Moi qui parcourais les pages généreuses des utopistes ,rêvais de fratermité....Quel calvaire que ce thank's giving placé sous le signe de la réconciliation factice, entre les emperlées preoccupées par leur rides et les gras du bide têtent leurs pétrocigares, tous repus de dindes grasse. Becky semblait ne pas être dépaysée ,et ele m'apparut, pailletée au mileu la masse crapuleuse des négriers modernes rassemblés pour s'exhiber mutuellemnt leurs stygmates arrivistes, nullement déplacée. C'est sans doute cette image qui fut cause de la fissure initiale qui fini par nous éloigner. Becky ,pourtant brillante lors des débats éthiques organisés sur les pelouses ou dans les cafétérias avec nos amis étudiants, se révellait dinde gloussante avec son jabot de perle d'inculture offert pour l'occasion par quelque maraine plus liftée que Barbie Cartland.
Nous sommes rentrés à LA, et j'ai chassé dans mon inconscient cette image détestable de Becky, pour la recouvrir de son regard pétillant, de ses éclats de rires à chacune de mes maldresse, de ses élans de tendresse a chaque fois que mon âme saignait pour quelque cause que les imbéciles concidérent comme perdue d'avance, la tuant ainsi dans l'oeuf.
Becky obteint son diplome. Ses parents nous founrirent une maison à Miami, dans le quartier où eux même habitaient, se résignant à accepter son choix de vivre avec le bon à rien que j'étais selon leur morale répugnante
Becky frétillait à l'idée de pourvoir à nouveau bronzer au bord d'une piscine privée ,et moi je bouillais en songeant au gaspi scandaleux que représentait une telle débauche de luxe.
Son pére lui avait trouvé un poste prometteur dans le cabinet d'un viel ami. Pourvais-je refuser à Becky de mettre en pratique ses compétances?
Et il sut me séduire en me proposant d'intégrer une unité de recherche en biotechnologie prestigieuse basée en floride ultérieurement,me proposant dans un premier temps de reprendre mes études scientifiques
Corrumpu par cette ouverture sur le savoir, j'ai accépté.
Je vivais mal la dychotomie entre mes idées et mon mode de vie. Arrêter de manger de la viande par conviction antispéciste, soutenir quelque action humanitaire en détournant un peu des subsides généreux fournis par ma belle famille pour que Becky ne manque de rien ,malgré mon incurie à " faire de l'argent", ne parvenait pas à appaiser mes scurpules
Les jumelles sont nées, me distrayant quelques années de mes préoccupations fondamentales,mes désirs de justice globale....
Mais, les filles ont grandi,sont allées à l'école, et j'ai intégré finalement le pole energies renouvelable du laboratoire de recherche subventionné par pére de Becky. Un investissemnt d'avenir, Brian, vous verrez, avait il sourrit ,avec sa machoire de crocodile heureux d'avori enfin trouvé comment rentabiliser son investissemnt dans un gendre pourtant si toquard au départ.Quelle propention ont ces gens à venir corrompre avec leur soif insassiable de profit même les engageent les plus prometteurs de générosité!

Quand j'ai dit à Becky que je prenais une année sabatique pour faire de l'alphabétisation en Afrique, elle n'a rien dit. Un procés important mettant en jeu les interrets de son pére était entre se mains. Je suis parti, et là j'ai vu le fossé qui séparait ma vision théroque de la misére de ce qu'elle était, véritablement.
Avez vous déja tenu dans vos bras un enfant grelottant de fiévre, famélique, en train de se vider sous la torture de le fievre typhoïde? Avez vous senti son dernier soubressaut de vie, entre deux spasmes ,avec pour seule possibilité d'action celle de chasser les mouches qui s'aglutinent autour de son regard déjà vitreux?

Le retour à Miami fut un chos intolérable.
Becky m'avait accueillit ave une tendresse apparement intacte.
Son pére rassuré par la tournure favorable que prenait ses déboires juridiques, était même bienveillant envers l'écervelé barouder des causes futiles qu'il finissait par accepter tel qu'il était
la condescendance dans ses yeux égayés par les alcools fins pour l'utopiste que j'étais me révoltait!
J'ai dit à becky que je voulais partir, que je voulais agir, m'engager, parce qu'ici aussi il y avait du travail, parce que là bas je n'étais que d'une faible utilité pour soulager ceux que notre mode de vie, inéluctablement, condamanait. Parce qu'un monde nouveau était à inventer et que ca devait se faire ici, où l'urgence de la survie était moins criante, où les hommes avaient encore un peu de temps à donner à la reflexion pour organiser l'action. Parce que l'insupportable des luttes de survie devait cesser.
Becky ne comprenait pas,manifestement,mais, en femme aimante qu'elle avait toujours été, elle accapta spontanément que nous vendions la maison pour financer le projet de coopérative ouvriére que je voulais développer à Détroit, où la crise industrilel commençait déjà à faire des ravages
La colére de son pére ne fléchit point ma détermination. Nous avons vendu et nous sommes partis, sans sa bénédiction, à l'aute bout du pays.
La coopérative ne fonctiona pas ,malgré mes efforts pour motiver les actionaires ouvriers, malgré l'acharnement juridique de Becky pour nous faire résister aux actions en justice que les concurents financiers intentaient sans relache contre nous pour nous étouffer.
Ce climat de lutte et de tension permanante finit sans doute par avoir raison des nerfs de Becky
Elle me posa un ultimatum:
soit nour revenoins à Miami pour que nous puissions élever les filles décement ,soit elle partait, avec elles, me laissant à mes chiméres.
C'était la premiére fosi qu'elle traitait avec autant de mépris mes luttes pour un mieux.
Là, j'ai su que notre amour était mort, tué par la pression des concervatismes.
J'ai laissé Becky partir avec les petites, sachant que jamais elles et ses parents ne me laisseraient la possiblilité de les garder avec moi, sachant aussi que jamais je n'aurais le temps suffisant pour me consacrer à elle avec le devouement que leur mére pouvait y apporter. C'est alors que j'ai rencontré Pete, qui lançait son idée de potager urbain, pour donner à manger aux population misérables, prisoniére du désert urbain que devenait le centre de Détroit, privé de ses ressources par la chute de l'empire économique de l'automobile.
J'ai bossé deux ans sur les friches avec Pete, organisé avec lui les réseaux de distribution,aidé d'autres fermiers urbains à démarer.
Maintenant, je viens à Chicago pour que le mouvement fasse tache d'huile,pour redonner espoir et courage aux exclus, pour leur donner les moyens de manger sainement et à leur faim ,pour les affranchir de l'esclavage des géants finaciers qui les a exploitent en ne leur reversant que de quoi se mal nourir et se mal loger.
Me voici donc, Dilan Mattews, 35 ans, fermier pionnier sur les trottoires de votre cité!