Le sofa de la psychothérapeute un peu trop canon pour être autant ennuyeuse me paraissait bien plus confortable que le banc en béton de la cellule dont on m'avait sortie un peu plus tôt à l'aube. Fâcheux résultat d'une énième bagarre dans un bar hier soir...« Monsieur Carmichael, reprenons depuis le début, vous voulez bien. Votre dernière mission à été éprouvante et vos supérieurs voudrait que vous vous exprimiez sur ce que vous ressentez aujourd'hui » . Après chaque mission, le rituel est le même, êtes vous assez apte pour reprendre le cours de votre vie ? L'agence à besoins de savoir ses agents en paix pour pouvoir satisfaire sa propre conscience mais avons-nous déjà connu un moment de répit, pourquoi sommes-nous ici à courir après des vies qui ne sont que fumées. Nous sommes des agents et nous ne donnons que ce notre rôle nous autorise à donner. Depuis 3 ans c'est le même genre de soupe fade et insipide que je ressors mais l'agence s'en contente et je dois dire que je m'en contente aussi. Une nouvelle thérapeute, un nouveau long discours, une petite signature dans un dossier et plus personne ne viendrait m'embêter jusqu'à la prochaine fin de mission..

Hum vous savez la vie est semblable à un jeu, parfois certains naissent avec toutes les cartes en mains et d'autre sont plutôt mal partis, mais peu importe la donne, peu importe votre potentiel ce qui compte ce n'est pas qui vous êtes mais ce que vous faîtes. La vie ne vous laisse pas le temps pour reculer et abandonner, chaque secondes s'échappent et il arrive que l'on doit courir après ses fameuses secondes de notre propre vie..

En ce qui me concerne mère nature m'a distribuer un beau carré d'as à la naissance mais le jeu est le jeu et la partie n'est jamais acquise. Mais peu importe le présent, une ellipse temporelle dans le passé est de rigueur. J'ai grandis dans le manoir familial de la famille Carmichael à Chicago. Le capitaine était toujours absent, entre affaires, soirées pompeuse et maîtresse, il était rare que nous passions de grands moments ensemble en famille. Quant à ma mère elle collectionnait les aller-retour entre New-York et Chicago, elle détestait celle ville plus que tout au monde. Ainé de la famille, mon frère Adam et moi étions inséparable. Les études n'étaient pas vraiment notre priorité, mais nous étions sportif et nous savions que notre patronyme et notre palmarès nous permettrait d'avoir notre pass pour intégrer les meilleurs écoles des États-Unis. Nous fréquentions une école de garçon dans les beaux quartiers de Chicago, Saint Julius, l'ensemble des garçons qui fréquentaient cette école étaient du genre à porter une coupe de cheveux des plus craquante, possèdent un grain de peau parfait. Ils portent des pulls en cachemires, leurs copines sont stéréotypées et admirées. La plupart jouent au Lacross ou font de la voile. L'exemple même de mon petit frère et de moi même. J'étais vraiment doué pour la voile , ce détails n'a pas échappait à Yale, il était prévu que je quitte Chicago quelques semaines après la remise des diplômes avec mon frère pour me préparer à ma nouvelle vie étudiante. La cérémonie de remise des diplômes c'était déroulé le plus normalement possible, maman était très belle ce jour là dans sa jolie petite robe noir de créateur perché sur ses haut Louboutin, Adam chamaillé dans les rangs avec les frères de mes camarades de classe, seul le capitaine manquait à l'appel mais peu importe c'était une habitude et le voir apparaître m'aurait plus affolé qu'autre chose. Mon meilleur pote de fac, Tyler avait absolument insisté pour qu'on se rende dans une soirée organisé par un mec de l'école. J'avais promis à Adam de passer la soirée avec lui, même si il ne disait rien, l'absence de notre père le faisait souffrir chaque jour un peu plus, son absence aujourd'hui lui avait fait prendre conscience qu'il ne serait jamais là à ses matchs, ni à ses remises de diplômes. Après une longue dispute il avait finalement accepté de nous accompagné à cette fameuse soirée près du lac. C'était Tyler qui conduisait, il était tellement fier d'avoir eu son permis que j'avais accepté de lui prêter ma voiture. Cette soirée nous avions tous beaucoup bu, Tyler plus que d'autre, et sans m'en apercevoir Adam aussi en avait largement eu pour son compte mais j'étais bien trop occupé à flirter avec cette jolie blonde de l'école française que je ne m'étais rendu compte de rien. Au retour Tyler à insisté pour conduire, encore dans les vapes je n'avais pas osé lui dire non et Adam riait tellement fort que l'ambiance était tout bonnement agréable. La double voix pour rentrer chez nous se rétrécissait à vue d’œil mais Tyler continuait de rouler pied au plancher, j'ai mit quelques secondes à comprendre ce qui venait de se passer, j'étais étendu sur le sol à moitié conscient, Tyler gisait de l'autre côté de la voiture, sans ceinture l'impact l'avait violemment projeté par le pare-brise et il était là étendue sur le sol sans vie. Je me souviens d'avoir crié plusieurs fois le prénom d'Adam, mais il ne me répondait pas. Je me suis réveillé aux soins intensif de la clinique privé de Chicago, mon père était assis à coté de moi le visage fermé, maman n'était pas à mes cotés. Il m'a lancé un regard plein de compassion mais aussi d'incompréhension, et j'ai rassemblé tout les morceaux de ce gigantesque puzzle... Tyler était mort, j'avais était expulsé de la voiture et j'avais reçu une forte commotion cérébrale et Adam..Adam était resté coincé dans la voiture, incapable de bouger... Mon petit frère talentueux joueur de Lacross avait perdu l'usage non définitif de ses jambes mais trop important pour qu'un jour il puisse rejouer à son sport préféré... Adam avait été transféré à la clinique de New-York peut après que je lui ai présenté toutes mes excuses, il me regardait à peine, comme si je l'avais trahis, comme si j'étais devenu l'équivalent du capitaine. Deux semaines après ce tragique accident je n'étais pas le bienvenu à l'enterrement de Tyler, ses parents me tenant pour responsable, mon père m'avait donc expédier dans un avion direction Southampton jusqu'aux début des cours.... « Ah Southampton le début de la fin ou peut être le commencement qui sait vraiment ? O ? Comme Olivia je suppose, vous êtes un peu trop charmante et de bonne famille pour que vos parents vous ai affublé d'un prénom horrible comme Odette non ? »

Olivia Bennet la nouvelle psychothérapeute désigné pour ce charger des agents d'infiltration du FBI sourit à ma remarque, elle me fixait comme si le fait que je moque de ce qu'elle allait écrire n'avait pas d'importance..« Vous avez raison pour le Odette, mes parents avaient encore un peu de bon sens pour donner un prénom correct, en ce qui concerne mon vrai prénom ne vous en déplaise, je reste O dans l'infini néant de votre imagination » . Elle avait du lire mon dossier en long et en large et ne semblait pas vraiment surprise de mes petites réflexions, si j'avais été une fille j'aurais trouvé là un bon prétexte pour engager une bouderie nationale mais bon en tant qu'homme je n'allais pas lui faire ce plaisir là..« Toute fin est le commencement, c'est la peine qui vous à marquez durant votre séjour à Southampton ? »


« Dans mon infini imagination nous ne parlerions pas mademoiselle.. » Mais puisque vous voulez vraiment savoir si mon âme était durement torturé durant cet été là et bien en quelque sorte. Ne vous attendez pas à un long discours ou vous pourrez sortir vos mouchoirs Hello Kitty de petit cul serré, pardonnez-moi je reviens à mon histoire. J'avais élu domicile dans la maison de vacances des feux parents du capitaine. Après quelques soirées où mes accès de colère m'ont valu des cotes fêlés et une humiliation bien cuisante dans les bars de la côte j'ai décidé de m'inscrire dans un club de Free Fight réputé pour son enseignement. J'ai concentré l'ensemble de ma colère dans chacun de mes coups, certains pleurent à longueur de journée pour soigner leurs plaies, en ce qui me concerne je me guérissais en canalisant cette colère. Après deux mois d'entraînement, il ne me restait plus que deux mois pour profiter de SouthHampton et de tout ce qu'il avait à m'offrir, les gas de la salle parlait d'un gros show de combat illégal se déroulant tout les week-ends sur la côte. Au tout début je préférais courir les soirées avec les petits bourgeois de mon espèce, collectionnant les filles, les beuveries et les pseudos baston mais la colère est revenu. Pourquoi avais-je le droit de profiter alors que mon petit frère était en train de souffrir en rééducation ? Pourquoi ne souffrais-je pas autant que lui ? Chaque coup que je renvoyais à la salle ne m'étais pas rendu, j'avais ce besoins insensé de me faire mal pour pouvoir m’amendais de mon dû... J'ai continué à m'entraîner pendant ces deux mois, me rendant chaque week-ends au fameux show illégal, j'ai perdu beaucoup de matchs et puis après avoir souffert, m'être affaiblis, et frôlait la mort j'ai finis par reprendre le dessus, au final ce n'était pas moi qui était au volant, Tyler était lui aussi responsable, je n'avais pas à payer pour tous. La colère aidant j'ai finis par me faire une place dans ce monde de combat, je n'ai jamais renoncé à chaque combat, j'ai toujours tout donné jusqu'à finir par faire parti des meilleurs. Et puis un soir, le FBI à débarquer, sans s'en rendre compte ils avaient passé l'été à observer les combattants pour démantelait ce réseaux de paris et de combats illégaux. Je pouvais faire une croix sur Yale mais aussi sur ma liberté et puis un autre psy dans votre genre à fait son apparition, il m'avait bien observer, un gosse de riche se mêlant aux truands pour pouvoir obtenir sa rédemption. Nous avons conclu un deal, enfin ça vous le savez-déjà sinon vous ne seriez pas là. Je ne regrette pas, je n'étais pas fait pour les études et puis bon c'était le genre de truc ou mon petit frère aurait été finalement fier de moi. En quelque sorte si mon frère joue aujourd'hui au Lacross c'est grace à ce boulot qui a pu payer l'opération de sa vie et je m'en sors pas mal non plus...« Je suis le genre de gas à être borderline , mais ne vous en faîte pas je m'en sors toujours, je suis une espèce de félin ou plutôt un tigre, ouai un tigre ça m'a l'air cool »


Après cette petite énumération de mes qualités de gros dur ayant une conscience, la demoiselle laissa planait un long silence, après m'avoir fait perdre quelques secondes de ma vie, elle avait finit par chercher un document dans son dossier, elle me tendit une photo, une jeune femme rousse, une prostitué que j'avais sauvé en tuant son agresseur à la fin d'une mission enfin la mission était déjà finis mais ils avaient passé sous silence cet acte.. Puis elle m'avait tendu une autre photographie, une très belle jeune femme brune aux yeux clair, je laissais les photos sur le table basse en face de moi, la fixant à mon tour. « Pourtant vous n'êtes pas si imperméable que ça, pourriez-vous me parler de cette jeune femme Tara ? » . Elle me regardait comme si elle avait trouvait une faille en moi, comme si elle était proche du but et pourtant elle était loin du compte..« Êtes-vous tombé amoureux de Tara, Julian ? »


« Ne soyez pas jalouse, vous-savez plus personne ne peut être jalouse d'elle ... ». Mais bon si vous y tenait parlons-en de toute manière vous ne me lâcherais pas avant. J'ai rencontré Tara lors de ma dernière mission, j'étais infiltré dans une bande de cambrioleurs qui avaient décider de se tournait dans le hold-up à grande échelle. Un jour nous sommes rentré dans une banque, une des plus grosse de l'Ohio. Elle était au guichet, elle avait peur, très peur, je lui ai jeté un sac dessus en lui ordonnant de mettre tout l'argent dans le sac, Jake le chef de la bande à descendu sa collègue de travail devant ses yeux durant un accès de folie, nous avons eu un échange houleux et il a rassemblé les gas. Elle m'a tendu le sac, elle pleurait, s'était insonore mais de grosses larmes coulait le long de ses joues. Elle était bien trop belle pour faire face à ce genre d'atrocité. Son regard m'a émue et puis un nouveau coup de feu a retentit j'ai saisi le sac et je me suis tiré avec les mecs dans le mini-vans noir avant que les flics ne se ramènent. Quelques semaines plus tard, je m'étais rendu dans un café pour prendre un peu de recul vis-à-vis de tout ça et je l'ai vue, elle se tenait juste devant moi dans la file qui me menait à la caisse, toujours aussi belle même si ses yeux étaient remplis de terreur et de tristesse. Elle à commandait un thé et puis je me suis avancé, « Finalement rajoutez une cookie à la glace pour la jolie demoiselle que vous venez de servir et bien entendu c'est moi qui offre ... ». Elle était surprise, elle n'a pas reconnu ma voix, nous avons prit un café et puis nous avons parlé de tout et de rien. Je lui ai laissé mon téléphone en prétextant que je serais toujours là pour partager un cookie à la crème. Quelques jours plus tard nous nous sommes revus, nous avons enchaîné les restaurants, les cinémas et puis un soir lors d'un concert de folk rock qu'elle tenait absolument à voir elle m'a embrassé. Et bien entendu je lui ai rendu son baiser, quelques heures plus tard je l'aidais à lever ses bas, faisait glissé sa belle robe bleu très sexy le long de son corps svelte et l'embrassait de plus en plus passionnément. Le lendemain matin j'ai du partir en coup de vent pour rejoindre l'équipe, un des gas me regardait bizarrement mais je mettais ça sur le compte du stress de l'intervention que nous allions mener. J'ai continué à voir Tara pendant un mois tout en jonglant en parallèle avec l'équipe de cambrioleur qui allait bientôt connaître leur fin. Tara avait identifié un des gas de la bande qui avait perdu son masque, je ne l'avais pas remarqué durant l'opération et nous avions été identifié. Le soir avant l'intervention de mes collègues, je livrais les dernières informations pour réussir l'intervention sans ne blessé personne. Après avoir passé une nouvelle nuit chez Tara je m’éclipsais pour rejoindre la bande. Je n'étais pas amoureux d'elle mais elle était rayonnante, différente des pimbêches que je rencontrais lors de mes infiltrations. C'était sans prise de tête, c'était comme ça, elle savait que je n'étais que de passage sans savoir pourquoi j'étais réellement là. Le matin, Garry le frère du chef du groupe était arrivé en retard , il à posé un flingue sur la table et nous à demandé de nous préparé. L'intervention s'est presque bien déroulé, Garry est mort dans l’assaut mais le reste de la bande avait été arrêté. Avant de prendre l'avion pour New-York je tenais à dire au revoir à Tara, mais Garry l'avait trouvé avant moi. Elle gisait la sur le sol, j'étais impuissant, tout ce qu'elle avait vécu c'était de ma faute et j'étais en colère, tellement en colère. Pas contre Garry mais contre moi de ne pas l'avoir protégé, Alors quand je suis rentré j'ai laissé échapper ma colère comme pour Adam et puis j'ai réalisé cette nuit que ça ne servait à rien, ce gas avait payé pour sa mort et sa famille était en paix car ses agresseurs et son meurtrier avait été arrêter ou tué. « Borderline, c'est le mot exact, j'ai une conscience qui m'empêche d'oublier tout ce que j'ai fait, en même temps c'est aussi pourquoi je fais parti des meilleurs ... »

Olivia a replacé les photos dans le dossier et à griffonné quelque chose dans celui-ci. Elle m'a fixé pendant un long moment, tentant de savoir si je la manipulais ou si j'étais réellement un borderline avec conscience.« Vous êtes le genre de petit con dont le FBI ne peut pas se passer parce que vous êtes extrêmement doué. Vous êtes humainement dur, un peu trop mais on ne peut vous le reprochez ... » . Elle aurait certainement préféré que je lui dise que je m'étais encore battu parce que j'avais perdu la femme que j'aimais mais ce n'était pas le cas. Je m'étais battu car j'étais encore une fois en colère contre moi, car je n'avais pas le droit à l'erreur..« Vous recevrez bientôt un nouvel ordre d'affection, cette fois-ci ce ne sera pas des mois d'infiltrations mais peut être des années. Taché de maîtrisé votre coté borderline ! ». Quelques semaines plus tard je prenais l'avion pour Chicago, c'est fou comme le monde est petit, la noirceur de Chicago m'appelait et je répondait présent. Cependant je n'étais pas le seul à être affecté pour cette mission, une autre agent du même genre que moi allait jouer sur le même terrain que moi à nos risques et périls.