Ces débuts n'ont rien exceptionnels. Mélusine est née dans une famille bourgeoise, a été éduqué telle une bourgeoise. Elle connaissait déjà quatre langues à la fin de ces années de lycée et a réussi ces études haut la main en ayant acquise des notions en économie, sociologie, psychologie, criminologie, en droit et en art. Seulement le strict minimum pour être la fierté de ces deux chers parents. Deux parents qui malheureusement sont décédés dans un crash d'avion. A leur mort, Mélusine a hérité de leur entière fortune, des parts dans de nombreuses sociétés, des terrains aux quatre coin du monde, un véritable empire que mademoiselle se charge d'entretenir et qu'elle compte bien léguer à son futur descendant.

Depuis quelques années déjà, depuis le jour de votre mariage dans le pénitencier le plus surveillé d'Amérique pour être plus précise, les personnalités les plus connue et influentes, vos anciens amis, reste réticents à l'idée de s'afficher à vos côtés. Votre amour a choqué le monde entier. J'aimerais savoir quelles ont été vos réactions et pourquoi avez vous fait le choix de vous marier à un prisonnier plutôt que de choisir l'un des milliers de prétendants qui faisaient la queue derrière votre porte.

- Vous savez, notre monde, surtout celui des affaires, est égoïste. Nous n'avons que des amis intéressés qui s'allient à vous pour votre fortune, votre nom ou votre image. Se marier à un criminel condamné est quelque chose d'inimaginable, moi-même je n'ai jamais pensé qu'un jour je pourrais tomber follement amoureuse d'un homme à l'âme souillée. Et pourtant j'ai mis de côté tous les codes de bonnes éthiques pour être sincère avec moi même. L'amour est un sentiment tellement puissant et j'ai accepté de lui pardonner toutes ces erreurs, même les plus horribles. Avant d'être un monstre, il était un homme et tout les hommes ont besoin de l'amour d'une femme, qu'elle soit une mère, une amante ou une amie. Et je comprends que les personnes que j'ai pu fréquenter avant mon mariage ne veuillent plus s'afficher à mes côtés, c'est tellement mal-vu et nous savons que dans notre monde, afin de pouvoir perdurer, le plus important est d'avoir une bonne image. Moi j'ai tout simplement abandonner l'idée de me mentir constamment à moi-même pour pouvoir m'accepter telle que je le suis. Je ne suis pas folle, j'ai tout simplement envie d'aider et de pardonner. Je crois que ce sont les valeurs que les Chrétiens prônent n'est-ce pas ? L'amour et le pardon ? Jésus a pardonné Judas... Puis les hommes que j'ai pu fréquenter dans ma jeunesse n'était pas des saints. Entre l'alcool, la drogue et le sexe... Ils savaient tous gérer leur image et avaient tous le bras long comme ont dit. Et moi, mon histoire, c'était juste l'affaire ingérable du moment. Grâce à moi, les pêcheurs ont pu oublier un moment le SDF tuer accidentellement en prenant le volant après une soirée bien arrosée pour se moquer de moi. Eux, personne ne les regarde de travers et les siffle quand ils marchent dans la rue. Vous pouvez très bien me mépriser et me rire au nez mais, je ne sais pas si tout ceux qui osent le faire valent vraiment mieux que moi. Je ne sais pas.

C'est votre amour pour ce prisonnier, puis sa mort qui vous a donné envie de fonder cette association ?

-Exactement. Tout le monde fait des erreurs et tout le monde voudrait d'une seconde chance, qu'on leur accorde le pardon. Alors j'ai décidé de les aider en créant cette association, de faire un sorte que les ex-prisonnier soit accepté dans la société pour éviter qu'ils ne chutent une seconde fois dans le côté obscur de la vie. Vous savez, quand un enfant née, on lui apprends certaines choses, ont lui interdit d'autres choses. Et pourtant des parents ont vu leurs enfants se transformer un véritable monstre. Je ne pense pas que ce soit un gêne défectueux qui pousse ces individus à massacrer des personnes dès qu'un événement les contrarient. Je pense que c'est la société qui nous pousse à être tenter par des envies qu'on qualifie de mauvaises. L'alcool, la drogue, la violence, les armes, le sexe, l'argent... Nous répétons sans cesse que c'est mauvais mais nous acceptons la vente de jeux violent de plus en plus réalistes, les scènes de sexe deviennent de plus en plus crues, l'alcool est synonyme de fête réussie et tout le monde à accès aux armes. On apprend au plus petit à s'en servir et ont s'étonne de voir des lycéens flinguer les camarades qui les poussent à bout. J'ai du mal à croire que la chose qui nous pousse à passer à l'acte et à en abuser soit simplement l'envie. C'est l'environnement dans lequel nous vivons, la façon dont notre société est fondée, qui nous pousse parfois à agir d'une manière vraiment très mauvaise. Les individus ne sont pas vicieux, c'est la société qui l'est et c'est elle qui nous pousse à nous éloigner de nos véritables valeurs.

Vous insinuez donc que nous pourrions tous être capable un jour de nous venger en massacrant des personnes innocentes.

- C'est ça oui. Mais certains passent à l'acte, et d'autre non. Tout dépend du milieu dans lequel vous vivez, si des personnes font attention à vous. Plus personnes ne se soucient de personnes et nous finissons par nous retrouver seuls face à nos problèmes sans savoir comment les résoudre. Certains préfère se tirer une balle dans le crâne au lieu de viser le cœur de quelqu'un d'autre, d'autre supporte le choc ou alors n'osent pas. Mais oui, nous serions tous capable un jour ou l'autre d'user de la mauvaise manière pour évacuer un mal-être.

Et vous alors, comment vivez vous ? Comment avez-vous été éduquée ?

- On ne m'a jamais rien interdit. On m'a toujours prévenu sur les bienfaits et les méfaits d'un produit. Vous savez, quand vous êtes petits, on vous interdit de fumer parce-que c'est mal. Quand j'étais petite, on m'a plutôt démontrer le pour et le contre de la cigarette. Et sans être illuminés, on peut vite s'apercevoir que la liste des effets néfastes est beaucoup plus longues que celle des bons effets. Je n'ai pas la chance d'avoir un enfant mais j'aimerais dire qu'il faut arrêter de les prendre pour des ignorants vos enfants. Ils se retrouvent de plus en plus tôt confronter à un choix. Vais-je fumer ce joint ? Oui ou non ? Et parler de drogue en famille est un sujet un peu taboo alors que notre société, elle, n'a plus aucun taboo. Il faut rester proche et accepter le dialogue même si il est déplaisant. Que ce soit entre amis, dans la famille ou ailleurs. Le mélange des idées, des cultures, des manières de vivre forge l'esprit. Arrêtons de vouloir forger les individus comme nous voulons qu'ils soient, laissons les se découvrir eux-même sans imposer d'idées.

Je n'irais pas plus loin Mademoiselle Fierce. Merci de m'avoir consacré cette interview.

Le lendemain, ces paroles seront déformées par la journaliste puisque la folle doit rester folle sans que personne ne puisse s'imaginer que peut-être, ces idées pourraient être intéressantes. De toute manière, elle-même le sait, elle n'est pas saine. Mélusine en a l'air mais elle ne l'est pas complétement. Mademoiselle multiplie les conquêtes sexuelles et y apprécie particulièrement la violence, consomme de l'alcool et de la drogue parfois avec excès, passe des heures entières le regards rivés sur des images de fœtus ou de femmes enceintes. Elle parle des problèmes comme une personne saine. Mais ce n'est qu'une image, image qu'elle se donne et que ces avocats l'aident à avoir. Mélusine laisse son mal-être la ronger et fréquente des criminels. Alors n'oubliez pas de sortir couvert, un gilet par balle pourrait faire l'affaire.